

Carrières d'Espiet et de Daignac - convoi de pierres - 1899


Histoire de la Gare d'Espiet
Au XIXème, la question des moyens de communication et de locomotion est un sujet majeur pour la région. Le développement de Bordeaux et des communes limitrophes est exponentiel (de 156.000 habitants en 1851 à 511.000 en 1872).
La demande en pierres calcaires, dont une grande partie proviennent de l'Entre Deux Mers, explose également. Les deux modes de transport traditionnels, l'attelage et la batellerie, vont peu à peu faire place au chemin de fer.


La Ligne Bordeaux-Eymet
Après un premier tronçon entre Bordeaux et La Sauve inauguré en 1873, l'extension entre La Sauve et Eymet, en Dordogne sera achevée en 1899. Dès cette même année, en plus des voyageurs, la gare d'Espiet permettait, via une voie dédiée, le chargement de pierres des carrières alentours.


La Gare d'Espiet dans les années 30
Une nouvelle vie
Concurrencé par la camionnage, et bientôt les autobus, le service voyageurs fût fermé à partir de 1951. Pour les marchandises, en 1972, la ligne fût arrêter à Espiet où fonctionnait encore la cimenterie.
Le tronçon La Souys-Espiet fonctionna jusqu'en 1979, puis fût déferré par la SNCF en 1994. Le Conseil Général se porta acquéreur de l'emprise ferroviaire en 1996. Décision était prise : la ligne sera transformée en piste cyclable !


Fin d'une époque donc, mais c'était sans compter une poignée de passionnés qui n'avaient qu'une idée en tête : faire revivre la gare ! L'occasion nous a été donnée de rencontrer Josy qui défendit à cette époque avec ses amies, la gare d'Espiet à coups de pétition.
Ancienne de la SNCF, elle logea à la gare entre 1983 et 1991, et vit l'arrivée de la piste cyclable. Elle nous donne aujourd'hui accès à ses photos, merci !








En 1991, Claude et Pascale, amies de Josy, prennent le relais : l'association "l'Entre Deux Voies" est créée.
Organisation de concerts dans "La Halle" et bientôt restauration, la gare d'Espiet devient une halte incontournable de la piste cyclable Roger Lapébie.
L'activité cesse au milieu des années 2000. S'ensuivra la rénovation du bâtiment et l'ouverture d'un restaurant quelques temps.
C'est aujourd'hui l'association POCLI qui occupe la gare, pour en faire un lieu d'échanges inter-générations !
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